2025 Année Jacquaire ?
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Depuis 1428 il en va de cette tradition : lorsque la fête de la Saint Jacques (25 juillet) tombe un dimanche… on parle d’année Jacquaire, d’année Sainte Compostellane ou de jubilé.
L’événement se reproduit tous les 6, 5, 6 et 11 ans et ce, jusqu’à 15 fois par siècle. C’est à la fin du moyen-age, en 1428, que l’on trouve trace de la première année Sainte Compostellane historiquement attestée.
A cette occasion, du premier jour au dernier jour de l’année concernée, la porte sainte de la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle est ouverte. Ano Santo Xacobeo (en galicien) est alors déclarée.
La fête de l’apôtre saint Jacques tombe un dimanche au rythme de tous les 6, 5, 6 et 11 ans. La tradition très ancienne de cette fête a été relancée en 1965. A cette occasion, des centaines de milliers de pèlerins du monde entier se lancent sur les chemins, avec pour certains, l’objectif d’arriver à Santiago le 25 juillet.
Cette année comme en 2010 lors de la dernière année jacquaire, on a vu une augmentation de la fréquentation du nombre de pèlerins sur les chemins de compostelle.
Si vous n’avez pas pu partir en 2021, sachez que les prochaines années jacquaires seront en 2027, 2032, 2038, 2049, 2055…
Où est Saint-Jacques-de-compostelle ?
Avant de se poser la question pourquoi va-t-on à Compostelle, regardons un peu où se trouve cette ville qui attire chaque année, des centaines de milliers de pèlerins/randonneurs.
La ville de Saint Jacques, est située à l’extrême Nord/ouest de la péninsule Ibérique, au nord du Portugal dans la province de la Corogne. C’est la capitale de la Galice. C’est une ville assez importante, avec un peu moins de 100 000 habitants.
C’est le point de de convergence de plusieurs chemins de pélerinage en provenance des quatre coins de l’Europe.
A vol d’oiseau, Paris est à environ 1100 km, Lisbonne est à environ 460 km, Rome à un plus de 1700 km et Madrid à un peu moins de 500 km.
Mais pourquoi… ?
Cette question taraude tous ceux qui, un jour, décident de se lancer sur les chemins de Compostelle. Même si elle est souvent très personnelle, elle intrique également beaucoup le proche entourage des partants.
Bien souvent, il y a les raisons affichées, mais aussi, celles plus secrètes, plus intimes. Parfois, elles se révèlent au fil des pas, des difficultés, des rencontres qui jalonnent le chemin. Elles sont bien souvent multi-dimensionnelles et ne peuvent pas se limiter à un seul champ.
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Les motivations religieuses :
A ses fondements, le chemin de St-Jacques était un moyen de faire pénitence. Si aujourd’hui, le côté expiatoire n’est plus le moteur des gens qui partent, la dimension religieuse représente pour certains, un élément important dans leur cheminement.
Aller jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, c’est à la base, un pèlerinage catholique avec pour objectif d’aller honorer le tombeau de Saint-Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la cathédrale de Santiago de Compostelle.
Certains parcourent le chemin à l’occasion du départ à la retraite, suite à un évènement particulier ou douloureux et parfois en mémoire d’un être cher ou pour accomplir une promesse.
L’envie de marcher seul de se retrouver :
Au delà des bienfaits de la randonnée pédestre, marcher dans les pas de millions d’autres pèlerins donne une dimension particulière à ce parcours. Vous allez traverser des grands espaces naturels comme l’aubrac ou la meseta, vivre des moments joyeux ou difficiles, découvrir des capacités physiques que vous ne soupscionnez même pas.
Les instants propices à la réflexion, à la méditation ou tout simplement à la contemplation jalonneront votre cheminement physique et intérieur. Beaucoup de pèlerins disent combien le chemin les a transformé, leur a apporté de la sérénité et bien être intérieur.
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Le besoin de prendre le temps :
Sur le chemin, le temps prend une autre dimension. Loin des pressions du travail, le rythme lent de la marche permet sans aucun doute de s’apaiser, de retrouver le bonheur dans des choses simples. Vous n’avez de compte à rendre à personne, aucun exploit à réaliser… il n’y a sur le chemin, aucun point de contrôle, ni personne pour vous dire à quelle vitesse vous devez aller, le nombre de kilomètres que vous devez parcourir… vous êtes face à vous même et quelque soit votre façon de parcourir le chemin, ce sera le votre et uniquement le votre.
Les motivations sportives :
Quelque soit la forme choisie, le pèlerinage est en soit un exploit physique. Parcourir des centaines de kilomètres demande à la fois de l’endurance, de la persévérance mais aussi un certain état d’esprit. Quelques uns décident de se lancer vers Saint-Jacques de Compostelle, comme s’ils partaient pour l’ascension de l’éverest, avec pour seul objectif réaliser un performance sportive (parfois même, avec une assistance). Il y a par exemple des sportifs aguéris qui ont fait un marathon par jour, d’autres essaient d’avaler le plus de kilomètres possible, d’autres de réaliser le chemin avec le moins d’étapes possible.
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